le soleil fait fondre la brume
qui cache sous sa jupe une cité faite de secrets la dénommée Génocideville du sommet du pic de sa colline une citadelle veille avec ses canons emmurés derrière les pierres militaires se cachent les fantômes des séquestrés entre les rives rivales l'île prison fait sa trempette elle fait soleiller sa fosse commune le dépotoir de la diaspora en face des décideurs d’aujourd’hui sous un édredon de ciment dort le marionnettiste du malheur couronné de nymphes colorées au bord de l’eau l’église-souvenir du peuple dispersé et des maisons détruites des noirs baptisés dans le grand-havre déportés dans des camions d’ordures la brume se rassoit confortablement sur la capitale des goddamns où dort sans culpabilité le peuple de Génocideville
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Des fois, t'as des invitations que tu ne peux juste pas refuser. Quand les filles et moi on revenait du lancement de mon exposition, et les boys de la Tide school nous ont invité à hanger avec eux pendant qu'ils travaillaient sur la mixtape CUTE, on pouvait pas dire non. Après avoir réfléchi à ce label et avoir écrit sur le sujet, je devais évidemment voir ce qui se passe là-bas! En plus d'espionner, on a même fini sur une des tunes, RAM (32 GB). J'ai pris des photos en studio itou, parce chuis nosy. La lancement officiel de CUTE est le 19 mars à 20h au bar Le Coude de l'Université de Moncton. Manquez pas ça! J'ai eu la chance d'avoir une exposition à la Galerie Père Léger Comeau à l'Université Sainte-Anne. Aller de publier sur le web à remplir une salle physique c'est...un défi.
Je me suis arrêtée sur le concept de mettre des mots géants sur les murs, avec une miette de disco balls, et de faire un confessionnal acadien en live. À part une panique générale et un problème technique majeur (tout devait être sur du transparent, mais comme c'était imprimé sur le mauvais matériel, on a du laisser les endos, et ca fait plus style strip de papier), j'ai survécu ça, avec beaucoup d'aide de ma mère/monteuse/conductrice/auberge. Au lancement, entre des verres de vin et des hosties avec du fromage, j'ai vraiment eu l'impression de faire mon coming-out comme artiste. Voir en géant un mur entier de mes confessions personnelles, ça a changé quelque chose en moi. Merci à Sylvie de m'avoir offert cette expérience, à maman pour son aide, à tante Murielle pour sa méticuleusité, aux Boulianne pour la pizza et le pep talk, à Isaac pour le graphisme, à Jonah pour le poster, et à tous ceux qui sont venus pour m'appuyer. J'ai des affiches de Fuck you Évangéline à vendre, mais c'est comme trop cher les poster. Si vous êtes à Halifax, vnez en acheter une, sinon, je passe à Moncton la fin de semaine du 31 mars. L'exposition est à la galerie jusqu'au 22 avril. Je suis jalouse que tu peux tout prendre pour acquis
Et que mes acquis, je dois me battre pour les prendre Je suis jalouse que tu es unilingue Et que ça prend toute ma force pour ne pas le devenir Je suis jalouse que tu as de l’affichage bilingue Et que m’afficher moi-même, c’est la lutte de ma vie Je suis jalouse que tu peux être amoureux dans ta langue Et que moi je dois être amoureuse de la mienne pour survivre Je suis jalouse que tu as eu un parti acadien Et que moi chais pas toujours si je fais partie de l’Acadie Je suis jalouse que tu es passé à autre chose Et que moi je suis prise dans notre passé Je suis jalouse que tu as une masse critique Et que moi je suis juste critique en masse Je suis jalouse que ton parler existe à l’écrit Et que moi j’écris pour avoir quelqu’un à qui parler J'envois régulièrement à mon ami Gabriel Tougas des choses que je trouve dans mes voyages sur le web. On est des nerds et on s'enthousiasme sur à peu près n'importe quel sujet. Venez nerder out avec nous. 1. Bonne année! Sorry que ça fait longtemps depuis qu'on s'est parlés. La prochaine fois qu'on se voit, célébrons en faisant ceci: 2. Idée géniale pour les dons de sang En Suède, ils t'envoient un text message pour te dire quand ton sang a été utilisé pour sauver une vie. 3. Des fucking gros starships. Chais pas si t'es un space nerd, mais ceci montre la différence de taille entre les différents vaisseaux spaciaux fictifs. Holy crap un Halo c'est gros. 4. Schadenfreude Ce gars ii a 3D printé un rubiks cube de 22x22x22, et a passé une éternité à l'assembler. Watch le faire le premier tour avec: Nope. 5. Autoroutes musicales Avez vous pas des highways interminables dans l'ouest? How about si ca jouait de la musique pendant que tu drives dessus? Y'en a plein dans le monde. 6. Prix de la meilleure logistique au monde Donné à l'équipe du American Airlines center. Imagine les spreadsheets qu'ils doivent avoir. 7. Les Olympiques what the fuck de 1904 Pendant le marathon, y'a un gars qui a conduit. Un autre a pris une sieste. What the hell? 8. Des chauve souris, c'est weird. On dirait des monstres imaginés par des enfants...
Nous sommes ici réunies pour le dernier sacrement de Radio-Halifax Métro.
Tu en es aujourd'hui à ton dernier souffle, mais tu n’es plus vraiment avec nous depuis longtemps. Tu passeras bientôt à une autre fréquence, celle des souvenirs. J’ai le devoir de dire ces derniers mots pour toi. Je te ferai justesse, tu sais comment je t’ai aimée. Mais tu me connais, je me dois aussi d’être franche. Après tout, tu étais ma radio aussi et je dois maintenant t'enterrer. Je t’ai connue dès tes premiers pas, lors de mon adolescence. Tu étais alors qu’une étincelle dans les yeux d’une communauté dispersée et invisible. En pensant à toi, on pensait avoir un meilleur avenir où les francophones pourraient s’entendre et se trouver, marchander, et vivre, et tout ça dans la municipalité au complet en simultané, par la magie des ondes radiophoniques. Et on a travaillé fort. Je me rappelle des premiers test des ondes de radio au début des années 2000 avec des radios temporaires et des studios dans un placard au centre communautaire. Les gens voulaient tellement t’entendre que certaines avaient attaché des casseroles en cuivre à leurs radios pour mieux capter tes ondes encore un peu foetales. On avait hâte d’enfin arriver à ta naissance et commencer une nouvelle étape de nos vies, avec toi à nos côtés. Je t’ai perdue de vue pendant mes années noires, celles où j’étais loin de ma culture et où ma langue s'effritait tranquillement vers le néant. Pendant ce temps, tu étais en pleine croissance. Tu as eu des vrais studios. Tu a gagné tes propres sous. Le plus beau, c’est que dans le milieu de la plus grosse ville à l’est du Québec, tu as obtenu une vraie fréquence radio pour la communauté francophone, le 98,5 fm. Quand je suis revenue à la communauté, c’est toi la première qui m’a prise sous ton aile, dans le sous-sol d’une grande radio commerciale. Tu m’a donné un emploi en français quand j’en avais vraiment besoin, à essayer de vendre de la publicité sur tes ondes. J’étais tellement en voie d’assimilation quand je suis arrivée que je devais garder un dictionnaire anglais-français avec moi en tout temps pour être conversationnelle. Tu as eu la patience de me laisser retrouver ma place dans ma propre langue. Je pense que j’aurais trouvé une façon de me sauver moi-même si tu n’étais pas là, mais une radio communautaire, ça a le pouvoir magique de changer des vies de toutes sortes de façons. Tu as certainement changé la mienne. Mais les choses n’étaient jamais vraiment roses. Même dans tes plus beaux moments, tu as toujours eu une épine aux finances. Je le sais, pour l’avoir vécu, que c’est très difficile de convaincre les entreprises qu’un public qu’ils ne connaissaient même pas vaut la peine de cibler. C’est difficile de faire la de francophonie invisible de Halifax un meilleur investissement que toutes les autres radios commerciales, celles qui ont des côtes d’écoutes dans les centaines de milliers de personnes. Tu as eu des bons moments: des bons commanditaires, un appui généreux du feu M. Chagnon. Mais ce n'était jamais assez pour te sortir de la pauvreté. Tu étais à la merci du pouvoir économique collectif d’une communauté qui ne s’est pas encore trouvée. Ici, c’est un miracle si plus de 50 francophones se trouvent dans une salle, malgré le fait que nous sommes des dizaines de milliers de personnes. Et toi, ma pauvre, tu avais la tâche de nous rassembler tout en dépendant déjà de nous. On t’a piégée avec nos rêves d’avenir. Mais tu as continué de vivre. Et nous avons continué de croire. Tu n’allais pas bien. Tu n’as jamais vraiment décollé à ton plein potentiel. Tu as fais des choix bizarres dans tes relations communautaires. Je pense qu’à force de partager une bâtisse avec une grosse radio commerciale, tu as commencé à croire que tu devais être comme elle. Que tu devais te gonfler, et garder tes problèmes pour les intimes. Que parce que tu étais dans un centre urbain, que tu valais plus que les autres radios communautaires de la province, toutes rurales. Que c’était à la communauté de venir vers toi, et non toi vers nous. Croire en ce projet, notre radio, s’est vécu comme une addiction. Dès la première fois qu’on rêvait d’une francophonie tangible par le biais de cet outil, on y était accros. Au fil du temps, le high était moins bon, et on passait de plus en plus de temps à être frustrées et anxieuses, mais ça ne nous empêchait pas de continuer. Peut-être que si on essayait toutes un peu plus fort, on pourrait atteindre la joie du premier high. Croire, c’était plus fort que la réalité. C’était meilleur que la réalité. Mais une à une, on a commencé à se réveiller et briser le cycle de la dépendance. Nous avons pu nous admettre que malgré tout l’effort que chacune pouvait y mettre, notre radio continuerait sur son chemin vers une mort certaine. Nous avons dû mettre fin à nos relations avec toi afin de nous protéger du dommage que l’espoir en toi nous causait. La plupart sevraient complètement avec toi et cessaient même de t’écouter. Comme des 12-steppeusess, nous avons eu beaucoup de rassemblements pour parler de toi, de combien c’était difficile de ne plus t’avoir dans nos vies. “Je m'appelle Céleste et je suis une CKRHolique. “Nous avons partagé notre déception, nos peines et nos frustrations. Si une radio pouvait fonctionner sur des soupirs, des larmes, et du désespoir, tu aurais été comblée. Nous avons tenté de te sauver, d’intervenir. Nous avons essayé de te tendre des perches en t’achetant des publicités et en te proposant des projets. Nous avons proclamé que nous t’aimions bien mais que si tu continuais sur ce chemin, tu t’en allais vers une mort certaine. Mais tu n’as jamais vraiment voulu nous entendre. Peu importe les circonstances, tu demeurais convaincue que tu avais déjà le bon plan pour tout redresser. Même après des incidents majeurs, tu nous repoussais et tu insistais que tout était sous contrôle. Tu n’avais plus d’animateurs rémunérés, plus de web-diffusion, plus de personnel, plus de bon sens. Tu avais de plus en plus de dettes à des gros joueurs comme l’ARC et Radio-Canada . De moins en moins de gens étaient autour de toi, tu crevais de faim. Je ne comprends pas pourquoi tu n’as pas déclaré un état de crise totale, ou compris que tes méthodes ne fonctionnaient pas. Pourquoi tu as refusé d'écouter nos plaidoiries. Pourquoi tu as tenu à faire à ta façon, malgré la mort certaine que nous y voyions tous. On ne peut pas aider quelqu’un qui refuse d’être aidé. Ta maladie chronique a été longue et pénible à voir. Je t’en veux de t’avoir laissé mourir ainsi. D’avoir refusé d’admettre que tu étais en crise jusqu’à ton dernier souffle. C’est dégueulasse de faire ça à ceux qui nous aiment. Et maintenant tu nous réclames 100 000$ pour te sortir d’une tombe que tu as toi-même creusée. Si c'est même possible pour ma communauté de mobiliser autant de sous, est-ce que c'est à toi qu'on devrait les donner? Ce montant pourrait servir à des salaires, des projets, un avenir. Mais il ne servira qu’à payer pour tes fautes, celles que nous avons essayé de t’empêcher de faire, alors que tu te fermais les yeux et que tu te bouchais les oreilles. Si nous payons ta dette, nous repartirons à zéro le lendemain parce que tu n’auras pas plus de financement, et tu ne seras pas plus près de la communauté. Je ne te donnerai pas un sou, parce que je t’ai déjà assez donné de moi, et parce que j’ai fini d'être tonenabler. J’ai fini de jouer ce jeu avec toi. Si ça veut dire que cette fois sera ta dernière, ainsi soit-il. Si je dois moi-même pelleter la terre sur ton cercueil pour que ça finisse une fois pour tous, je le ferai, l'âme en morceaux. Je n'en peux plus de te regarder vivre comme ça. Mais ne crois pas pour un instant que je ne pleure pas ta mort. Je suis profondément en peine pour ce que nous allons perdre. Nous, haligéennes, vivons dans cette ville anglaise et nous avons peine et misère à nous retrouver là-dedans. Les enfants qui grandissent ici ne gardent pas l’identité culturelle de leurs parents, et sont perdues dans leur francophonies. La plupart des adultes viennent en fait d’ailleurs et ont choisi de venir s’installer ici à Halifax. Nous n’avons pas de quartier français, nous n’avons pas de point de repère. Nos espaces communautaires sont loin et mal fréquentés. Cette ville est pourtant ouverte à la francophonie, nous avons assez de francophones, francophiles, franco-capables et franco-cachés de toutes sortes pour vraiment vivre quelquechose ensemble. Être une vraie communauté. Toi, en couvrant tout cet espace géographique par la radio, tu avais le potentiel d’être la braise qui commence la révolution. Mais tu es entrée trop tôt dans le cimetière du potentiel raté de ma communauté. Un monument à toutes les choses que je continuerai à ne pas vivre ici. J’ai peur que ta faillite restera en nous sous forme d’une peur de l’innovation et des idées osées. À chaque fois qu’on proposera des nouvelles initiatives, j’ai peur qu’on invoquera ton fantôme pour nous faire peur et semer le doute en nous. On dira qu’on ne peut pas compter sur les francophones pour soutenir une initiative. On dira qu’on n’existe pas. Mais il faudra plutôt se rappeler qu’on a réussi à exister, un peu, pour un moment. Qu'aujourd'hui nous pleurons le suicide de notre radio chérie, mais que demain, peut-être, nous applaudirons un nouveau début. Qu’un jour, nous réussirons à nous retrouver. Que nous vivrons vraiment. Donc je lève un dernier verre à CKRH, notre radio qui vivra bientôt une mort prévisible et évitable. Que ton lègue soit une leçon pour nous, et que nous nous appuyons sur un réalisme pour faire fonctionner notre avenir. Que ta mort soit plus paisible que tes dernières années l’aient été. Adieu, CKRH. J’espère en aimer une autre comme je t’ai aimée toi. J'envois régulièrement à mon ami Gabriel Tougas des choses que je trouve dans mes voyages sur le web. On est des nerds et on s'enthousiasme sur à peu près n'importe quel sujet. Venez nerder out avec nous. 1. Parce que la semaine est difficile La planète suce. So voici une vidéo qui me fait toujours sourire pareil. Oui, ça involve des chats, et un concept génial. 2. Qu'est-ce qu'il y a dans une guitare? Un whole appartment, on dirait? 3. The Space Doctor's Big Ideas Le New Yorker a publié les théories d'Einstein en utilisant les 1000 mots les plus communs de la langue anglaise. Concept génial de simplification qu'on devrait utiliser plus souvent. 4. Click-o-Tron Ce site utilise des algorithmes pour créer des titres d'articles qui sont click-baitey. Et j'ai envie de tous les lire! 5. Hypnotisme pour des nerds C'est des ordinateurs qui trient des chiffres, et c'est mesmerizing. 6. Comment les scientifiques recueillent de la soie d'araignée 7. Les ponts de l'Amazone
Pour finir sur une note moins traumatisante, devine combien il y a de ponts sur le fleuve Amazone? 100? 6000? Try zéro! L'émission VIENS VOIR ICI a réalisé une émission sur moi cet été. On jase du contexte francophone à Halifax, sur les raisons pour lesquelles j'écris, et je montre ma ville à Laura. À noter que cette émission est réalisée par Gabriel Tougas, à qui j'envois des niaiseries régulièrement Fuck. Fuck you. Fuck you Évangéline. Fuck you Évangéline. fuck you parce que tu es le fantasme romantique d’un homme américain il t’a éjaculé sur toute la forest primeval tu es notre sex symbol tu es une vierge épurée qui cherche un homme au lieu de se chercher elle-même Fuck you Évangéline. fuck you parce que tu es devenue le shorthand de ma whole culture tu es le fast food de l’Acadie à chaque coin de rue on vend ta tragédie mais tu nourris pas vraiment tu nous rends obèses de clichés Fuck you Évangéline. fuck you parce que la morale de ton histoire ne me sert à rien apparemment chercher un homme dans le chaud et le froid va faire une femme de moi ta vie ne passerait pas le Beschdel test es-tu même une féministe? Fuck you Évangéline. fuck you parce que Pélagie te kickerait le cul for sure si y’avait une fight dans un bras son peuple, dans l’autre la charrette, elle te taperait right dans les amourettes pis elle continuerait vers la patrie pendant que toi tu chase Gabriel forever Fuck you Évangéline. fuck you parce qu’aucune vraie femme acadienne ne s’est méritée une statue aucune de nos persévérances a été bronzée en permanence les gens qui connaissent ton nom pensent qu’ils connaissent ma vie Fuck you Évangéline. fuck you parce que j’ai le même frisson que tout le monde quand ton chum crève en chanson mais un frisson, ce n’est pas une identité pas plus qu’une émotion c’est une nationalité thank god qu’Angèle m’avait averti que t’es juste un bumper sticker Fuck you Évangéline. fuck you parce que je veux still un costume inspiré de celui inspiré du tien pour qu’on voit mon Acadie v’nir from a mile away qu’en me voyant, le peuple se réveille no matter what, tu seras toujours plus iconique que je pourrai ever l’être FUCK YOU, Évangéline! Fuck you. Fuck. Photo: Céleste Godin 2015 chais pu quoi penser. chais pu quoi dire. j’disais justement à jonah l’autre semaine que j’feelais qu’on était tous placés comme juste avant la première guerre mondiale, armés au dents et mis dans des alliances interminables.pis que ça prendrait pas much pour qu’un powder keg faisse tout sauter. i mean, what do I know, chuis pas une spécialiste. chu juste une femme qui a peur assise dans son lit. mais still, c’est tu juste moi ou la troisième guerre mondiale pourrait être demain? paris c’est tu notre franz ferdinand? la ou le western world décide de s’en mêler ben comme il faut? pis what the hell que chuis supposé faire avec tout ca? changer ma photo facebook? pour quoi, pour quoi? si jme sens pas inspiré d'le faire, chuis tu une mauvais personne? pis si j’le fais ca veut tu dire que j’ignore toutes les autres choses dégeulasses qui se passent sur cette planète? what about les attentats à beirut, les syriens qui se font bombarder par tout le monde à tous les jours, la whole gaza strip, les filles volées par le boko haram, le monde en prison pour leurs croyances, les enfants qui fabriquent tous ce qu’on achète, les ours polaires noyés, les soldats qui violent des femmes au couteau, les fleuves empoisonnés, les assassinats au plutonium, les clitoris excisés, les avortements refusés, les artéfacts culturels détruits, le tiers monde de mon propre pays, les régimes militaires, les régimes religieux, le monde qui starve? le monde est à pleurer. pis ça c’est juste aujourd’hui, ça compte pas même toutes les blessure encore en guérison des massacres, des déversements de pétrole, des bombes nucléaires, des guerres, des nettoyages ethniques, des extinctions d'espèces, des extinctions de langue. j’veux juste dédjeuler. pis moi chuis une privilégiée dans tout ça, quoisse que chuis supposé faire? envoyer de l’argent? don’t get me wrong, chais que j’ai le privilège de ne pas me faire blower up demain pis d’avoir de l’eau propre à volonté, mais chuis du côté des pauvres par icette, le loyer c’est un quest continu. à qui t’envois ton cinquante piasses anyways pour que le monde arrête de violer des petites filles pis d’exploser tout ce qu’ils peuvent? à qui t’envois du cash pour que le monde avec les guns arrêtent de croire qu’ils font le travail de leur dieu ou de leur pays? pis si je chiale juste sur internet au lieu, ça compte-tu? si je me considère informée, c’est-tu assez? quoisse que chuis supposé faire, vendre mon stuff et joindre la croix-rouge? pis si dans une semaine, j’y pense moins, ça me rends-tu moins humaine ou plus humaine? pis si j’ai envie de rire à tous les jours, no matter what, c’est tu ok? j’veux pas passer mes journées à lires les nouvelles d’une planète qui se suicide. j’peux pas faire ça et aussi avoir la force de vivre. si j’veux juste focuser sur ma ptite vie, chuis tu un monstre? c’est pas comme si je peux personnellement carer assez pour toute arranger anyways. i mean, j’care. mais comment dans ma vie a moi j’peux arranger les ours polaires et la paix mondiale? really, j’voudrais juste dire bye à la terre pis aller vivre un une autre planète. mais l’espace est tellement grand que ma monkey brain peut pas même vraiment comprendre, pis chuis stuck icette, sur cette planète pleine de cons armés pis d’hommes qui pensent que quand c’est eux qui lancent des bombes, c’est différent. i guess que faut se laisser rire pareil pis focuser sur l’amour, ou whatever. mais j’ai peur pareil. pis chais still pas quoi faire.
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À proposJe suis Céleste Godin Ici sont mes idées, des pensées pas rapport et du random junk. C'est kind of intéressant, hopefully. Note sur la langue utilisée:
Ce blog n'a pas honte d'utiliser des mots anglais ni d'inventer des mots. Afin d'alléger le texte, le genre féminin est utilisé. Le masculin est inclus lorsque le contexte l'indique. Le stuff que t'as manqué
January 2021
Les modes de stuff
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